ATTIRER LES TALENTS EN TRANSFORMANT LES ORGANISATIONS
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La transition écologique et sociale est un véritable défi pour les entreprises. Conscientes qu’elles ne pourront pas s’engager dans cette voie sans le recrutement de candidats qualifiés – ou prêts à être formés – les entreprises se mettent en quête des meilleurs profils pour les accompagner dans leurs mutations. L’offre sera- t-elle suffisante en volume et en qualité, pour répondre aux besoins ? Formation, emploi, attractivité des métiers : ce sont tous les acteurs du paysage qui doivent se remettre en question.
Le concept de transition éco- logique et sociale désigne une trajectoire de développement visant à mettre en place un modèle économique répondant aux enjeux de notre siècle. Les objectifs sont de limiter le réchauffement climatique dû à l’activité humaine, de réduire l’ensemble des pollutions, mais également d’agir face à un contexte d’érosion de la biodiversité et de finitude des ressources.
L’entreprise est une organisation porteuse de sens, qui inspire les salariés. L’attractivité des métiers est liée au projet d’entreprise, au cadre de travail des collaborateurs et, de plus en plus, à son engagement social et environnemental. La transition écologique et sociale permet aujourd’hui de donner du sens à des métiers en tension en les insérant dans un projet global de construction d’un avenir commun.
Dans ce contexte, on observe une pénurie de talents dans certains secteurs d’activité. Alors, comment concilier transition écologique et emploi ? Comment former salariés, dirigeants et administrateurs pour répondre aux besoins des entreprises ? Comment mieux communiquer pour rendre attractifs ces métiers d’avenir mais en tension ? C’est ce que le groupe de travail a cherché à comprendre pour proposer des mesures utiles à tous les acteurs concernés : pouvoirs publics, jeunes générations, minorités, établissements scolaires, acteurs de l’orientation et de la formation, dirigeants, administrateurs, associations.
Le mot des co-présidents
Alexandre Perra
Directrice exécutif Groupe en charge de l’Innovation, la Responsabilité d’Entreprise et la Stratégie
EDF
Gabriel Raymondjean
Directeur général
Talan SAS
“ Face aux enjeux climatiques actuels, en tant que dirigeants d’entreprises, nous devons adapter le modèle économique de
nos organisations aux défis de la transition écologique et sociale. Mais ces transformations ne se feront pas sans des hommes et des femmes convaincus, engagés et en capacité de relever les défis. Où se trouvent ces profils dont les entreprises ont tant besoin pour accompagner ces mutations ? Comment les recruter, les fidéliser, les former aux nouvelles ambitions et challenges exigés ? L’attractivité des métiers de la transition écologique est aujourd’hui un défi majeur à relever pour toutes les organisations, grandes ou petites.
Le challenge est double. À court terme, nous avons besoin de talents pour préparer le monde de demain et, à long terme, nous devons enclencher une transformation globale de nos structures et de nos res– sources humaines, afin qu’elles agissent sous le prisme de la transition.
Une première étape est d’identifier les métiers et les compétences essentiels à la transition appelée à croître et ceux qui, au contraire, sont voués à disparaître. Il est crucial de mesurer les besoins d’emplois futurs et de planifier leur évolution avant d’initier toute action. Il faut ensuite attirer les jeunes talents sur les métiers de demain et susciter des vocations. Il est également nécessaire d’accompagner les colla- borateurs déjà en poste afin de faciliter leur mobilité vers les métiers de demain. La formation aux enjeux environnementaux et sociaux
ne doit pas être proposée uniquement aux salariés. Les dirigeants, députés, élus ont eux aussi besoin d’être formés. Ce n’est pas par hasard si un collectif de scientifiques a eu l’idée de proposer aux nouveaux députés 35 heures de formation sur ces sujets essentiels pour l’avenir de notre planète.
Concilier transition et emploi nécessite une mobilisation de l’ensemble des acteurs de l’entreprise, mais également du territoire. Ainsi, seule une action collective, accompagnée de nouveaux modes de coopération, pourra être à la hauteur du défi que nous devons relever. ”
C’EST LE NOMBRE de jeunes de 18 à 30 ans qui se disent prêts à renoncer à postuler dans une entreprise qui ne prendrait pas suffisamment en compte les enjeux environnementaux.
Source : enquête “Les jeunes et la prise en compte des enjeux environnementaux dans le monde du travail” 2022 d’Harris Interactive et Pour un réveil écologique
Propositions
1
Créer des liens entre les établissements scolaires et les entreprises afin de rapprocher le monde académique et le monde économique.
2
Former les dirigeants d’entreprise et les administrateurs aux enjeux de
la transition écologique et sociale.
3
Faciliter la mobilité des salariés vers des métiers de la transition écologique et sociale.
4
Encourager les partenariats entre acteurs d’un même territoire afin de cibler leurs enjeux relatifs à la transition écologique et sociale.
5
Flécher un nouveau crédit d’impôt recherche (CIR) vers des domaines de recherche dont l’apport à l’intérêt général (social et écologique) est démontré.
6
Valoriser les débouchés des métiers de la transition écologique et sociale et inciter l’ensemble des publics à se former aux métiers de demain.